mardi 9 juin 2009

La Sainte Trinité, chez Saint Thomas


La Sainte Trinité, chez Saint Thomas

Extraits tirés de « Saint Thomas d’Aquin Le bœuf muet » de Chesterton.

"Loin de moi l'idée qu'un pauvre frère puisse nier la présence des éblouissants diamants contenus dans votre tête, sculptés en formes mathématiques parfaites et rayonnant une pure lumière céleste; ils sont là presque avant que vous commenciez à penser, ou même à voir, à entendre ou à sentir. Je n'ai cependant pas honte d'avouer que la nourriture de ma raison passe par mes sens; que ce que je pense est grandement redevable à ce que je vois, je sens, je goûte et je touche; et, en ce qui concerne ma raison, je me sens obligé de traiter toute
cette réalité comme étant réelle. Bref, en toute humilité, je ne crois pas que Dieu voulut que l'Homme utilise seulement la sorte d'intelligence élevée et abstraite que vous avez le bonheur de posséder: je crois qu'il existe un lieu mitoyen où des faits sont proposés aux sens pour être traités par la raison; et que la raison a le droit d'y régner comme représentante de Dieu dans l'Homme. Certes, ceci est d'un niveau moins élevé que les anges; mais c'est d'un niveau plus élevé que les bêtes et que tous les objets matériels qui se trouvent réellement autour de l'Homme. Certes, l'homme peut aussi être considéré comme un objet, et même un objet déplorable. Mais un homme peut faire ce qu'un autre homme a fait; et si un vénérable vieux païen du nom d'Aristote peut m'aider à le faire, je lui en serai humblement reconnaissant."

"On ne pourra guère cacher plus longtemps à qui que ce soit, que S. Thomas d'Aquin fut un des grands libérateurs de l'intelligence humaine."

"Le fait de l'histoire nous force à voir que Thomas était un grand homme qui réconcilia la religion et la raison, qui lui ouvrit le chemin des sciences expérimentales, qui insista que les sens étaient les fenêtres de l'âme et que la raison pouvait de droit divin se repaître des faits, et que la Foi avait affaire à assimiler la viande de la plus solide et de la plus pratique philosophie païenne et la raison, qui lui ouvrit le chemin des sciences expérimentales, qui insista que les sens étaient les fenêtres de l'âme et que la raison pouvait de droit divin se repaître des faits, et que la Foi avait affaire à assimiler la viande de la plus solide et de la plus pratique philosophie païenne."

On trouve la confiance en la raison au cœur même de l'enseignement thomiste tandis qu'au cœur même de l'enseignement luthérien, on voudra que la raison ne soit pas du tout fiable.

"Ce point est très au point: ces hommes devinrent d'autant plus orthodoxes, conformes à la foi, qu'ils devinrent plus rationnels ou plus naturels. Devenir plus orthodoxe, plus conforme à la foi, était l'unique façon de devenir plus rationnel et plus naturel. En d'autres mots, une véritable théologie libérale n'a rien à voir avec le libéralisme [théologique] et ne pourrait même pas coexister avec celui-ci."

"Il en va de même avec la vieille question plus métaphysique de l'Un et du Multiple, qu'il faudra reprendre plus tard et que nous reverrons trop superficiellement. Les êtres sont-ils tellement différents qu'ils ne puissent être classifiés, ou tellement unis qu'ils ne sauraient être distingués? Sans prétendre répondre maintenant à de telles questions, nous pouvons en quelque sorte dire que S.Thomas insiste fortement que la variété existe réellement tout autant que l'unité."



Le mystère de la Sainte Trinité chez Saint Thomas.
Synthèse d’un article trouvé dans la revue Nova et Vetera du Fr. Gilles Emery op. ( op signifie : ordre prêcheur, en l’occurrence ici : un dominicain)

Quelle est la finalité de l’étude d’une théologie trinitaire, qui développe les notions de « processions », de « relations », de « personnes » et de « propriétés » , telle que la développe Saint Thomas ?

1. La foi trinitaire et la théologie.
Pour la foi chrétienne, la doctrine de Dieu Trinité – les trois Personnes dans leur être divin et dans l’unité de leur essence et les conséquences qui en découlent à propos de la création et du Salut de l’homme- peut être considérée comme une étude spéculative pure, sans grand intérêt ou influence directe sur une expérience spirituelle ou le vécu d’une vie chrétienne. Or, il n’en est rien : selon Saint Thomas, cette « révélation » du mystère de la Sainte Trinité est « nécessaire » pour nous « permettre de mieux saisir l’activité créatrice de Dieu et, surtout, pour nous donner l’intelligence du salut qui s’accomplit par la mission du Fils et du Saint-Esprit. »
« Dans la Somme Théologique, l’étude des propriétés des personnes divines manifeste leur existence éternelle et leur agir en notre faveur. On observe ce propos économique dans l’étude de la propriété du Père, mais surtout dans l ‘étude de la propriété du Verbe ( le Père dit et Il fait toutes choses par son Verbe) et du Saint-Esprit ( le S.E. est l’Amour par lequel le Père et le Fils s’aiment et nous aiment). »

2. Exégèse biblique et théologie trinitaire.
Lorsque Saint Thomas étudie les textes bibliques et lorsqu’il développe une doctrine trinitaire, il n’y a pas de contradictions entre les deux études : il s’agit de la même théologie trinitaire.
« Quand nous parlons de la théologie trinitaire de saint Thomas, il s’agit donc de sa théologie spéculative telle qu’elle est formulée dans l’exposé de l’Écriture et organisée dans les œuvres de synthèse. »

3. Les prérogatives de la foi et le refus du rationalisme
Saint Bonaventure tentera de montrer que la connaissance de la Sainte Trinité- un Dieu en trois personnes- peut découler de la raison ou de l’intelligence croyante : en effet, selon lui et les premiers maître franciscains, « la bonté de Dieu fournit le motif de la pluralité des personnes divines : il appartient en effet au bien de se communiquer (bonum diffusivum sui) ; puisque la bonté divine est parfaite, sa communication doit donc être parfaite, et cela exige une altérité de personnes : la parfaite bonté de Dieu implique donc la communication de toute la substance divine en Dieu lui-même par la génération du Fils et par la spiration du Saint-Esprit[12]. »
Saint Thomas récuse la nécessité de la raison dans la croyance de la Sainte Trinité : il s’agit simplement d’une vérité de foi et il distingue donc ainsi complètement la foi et la raison.
Les « raisons » invoquées pour étudier le mystère de la Sainte Trinité ne seront jamais que des arguments pour montrer que ce que la foi propose n’est pas impossible. Mais il n’y aura pas de preuves rationnelles au mystère de la Sainte Trinité.

Quel va donc être l’intérêt d’étudier rationnellement une vérité de foi ?

4. « Saisir quelque chose de la vérité qui suffit pour exclure les erreurs »
En fait, dans sa théologie trinitaire, Saint Thomas va développer plusieurs thèmes ( personne, relation, ordre, origine, procession) qu’il applique à Dieu en suivant les règles de l’analogie. C’est là tout l’intérêt de l’étude de la Sainte Trinité chez Saint Thomas : on va pouvoir étudier des notions comme la procession, la relation et la personne et suivant l’analogie appliquer nos connaissances à Dieu-Trinité.
La procession.
La notion de procession du Fils et du Saint-Esprit a été historiquement développée en réaction à l’arianisme qui mettait en cause l’origine immanente en Dieu de ces deux personnes ( le Fils et le Saint-Esprit). En d’autres termes, l’hérésie arienne consistait à expliquer que le Fils et le Saint-Esprit n’étaient pas Dieu puisque leur existence dépendait du Père. Ils ne seraient donc que des créatures par rapport à Dieu.
L’analogie doit permettre de saisir « une procession immanente c’est à dire le fait que les trois personnes trinitaires sont de même substance mais se distinguent par leur relations réelles.

« S. Thomas reçoit d’Aristote la distinction de deux sortes d’actions : l’action « immanente » qui demeure dans le sujet agissant (connaître, vouloir, sentir), et l’action « transitive » qui se porte (transit) vers une réalité extérieure (chauffer, construire, faire). Dans les deux cas, l’action donne lieu à une procession : procession d’une réalité intérieure dans le cas de l’action immanente ; procession d’une réalité extérieure dans le cas de l’action transitive. Par analogie, il faut reconnaître ces deux types d’actions en Dieu : les processions trinitaires dans un cas , et l’action de création et de gouvernement divin dans l’autre. »

Or, l’arianisme va nier la divinité du Fils et du Saint-Esprit car il va expliquer que le Fils et le le Saint-Esprit sont « engendrés » mais sous le mode d’une action transitive, vers l’extérieur et non sous le mode d’une action « immanente » c’est à dire qui demeure dans le sujet ( ici, en l’occurrence le Père ) ce qui est le cas pour une vraie explication de la Trinité.
Les ariens ont été bloqués par une conception erronée de la procession.

Toute procession dépend de l’action : soit action vers l’extérieur, soit action vers l’intérieur. Et par analogie, nous pouvons dire :
« Et cela s’observe surtout (maxime patet) dans l’intellect dont l’action, à savoir l’intellection, demeure dans le sujet connaissant »
Ainsi pour connaître, il nous faut agir de façon immanente : les idées demeurent dans l’esprit de celui qui connaît.
Même chose dans le domaine de l’amour : pour aimer, il nous faut partir de l’action immanente, le sujet qui aime possède l’amour en lui.
Cette analogie du Verbe et de l’Amour, avec la procession immanente permet de comprendre comment le Fils et le Saint-Esprit sont co-substantiels au Père.

La relation
Pour celui qui suit la foi catholique, il y a une seule substance en Dieu mais des relations réelles entre le Père, le Fils et Le Saint-Esprit.
Problème avec Arius : il remet en question l’essence divine des trois personnes car si le Fils et le Saint-Esprit demeurent dans le Père selon le mode de l’action immanente, alors ils ne se distinguent pas les uns des autres comme des personnes. S’ils se distinguent, alors, le Fils et le Saint-Esprit sont des créatures engendrées par le Père et n’ont plus la même essence que le Père.
Pour le problème de la même essence, on a vu qu’on pouvait résoudre le problème par la notion de procession et d’action immanente.
Quant à cette notion de personne distincte, il faut utiliser l’analogie de la « relation »

Ceux qui suivent l’enseignement de la foi catholique doivent dire qu’il y a en Dieu des relations réelles. La foi catholique reconnaît en effet trois personnes, d’une seule essence, en Dieu. Or tout nombre résulte d’une distinction. Il faut donc qu’en Dieu il y ait non seulement une distinction par rapport aux créatures qui diffèrent de Dieu par leur essence, mais aussi une distinction quant à ce qui subsiste dans l’essence divine. Or cette distinction ne peut pas avoir lieu par une réalité absolue, car tout ce qui est attribué à Dieu sur le mode d’une réalité absolue signifie l’essence divine, et il s’ensuivrait alors que les personnes divines se distingueraient par leur essence : c’est l’hérésie d’Arius. Mais cette distinction ne peut pas être purement conceptuelle non plus, car [...] il s’ensuivrait que le Père est le Fils, et que le Fils est le Père [...], et alors les personnes divines ne se distingueraient que par leurs noms : c’est l’hérésie sabellienne. Il reste donc qu’il faut affirmer que les relations en Dieu sont réelles. Ainsi, en suivant l’enseignement des saints [Pères], il nous faut rechercher comment cela peut être, bien que notre raison ne puisse pas parvenir à le saisir pleinement[44].

Nous sommes aujourd’hui mieux en mesure d’apprécier les sources historiques de la doctrine de la relation qui est exploité directement à partir d’Aristote. La relation a fait son entrée en théologie trinitaire dès les premiers moments de la crise arienne pour justement contrer cette dernière.( arianisme radical, chez Eunome de Cizique )
Doctrine de la relation :
Parmi les noms, deux sortes : les noms substantiels qui se rapportent directement à l’essence de quelque chose ou quelqu’un ( ex. : lorsqu’on parle d’homme, de cheval ou de bœuf ) et les noms relatifs qui évoquent non pas la substance mais une relation.( ex. : fils de, esclave, frère etc, etc..) et ne touchent pas au substrat des réalités évoquées.

« Il y a donc deux sortes de noms : les noms substantiels et les noms relatifs. Il y aura, de même, deux plans dans notre connaissance de Dieu Trinité : celui de la substance et celui de la propriété relative des hypostases. Le discours sur Dieu s’effectue dès lors par la « combinaison » de ces deux éléments. Cet usage de la relation vise principalement à montrer que le Fils, bien qu’il ne soit ni Père ni « inengendré », est pourtant pleinement Dieu : « ne pas être Père » n’enlève rien de divin au Fils, puisque les noms Père et Fils n’expriment pas la substance de la divinité, mais la relation mutuelle du Père et du Fils. »

Les personnes ne se distinguent pas en vertu de leur substance, car celle-ci est identique, mais en vertu des relations qui les constituent dans la nature divine.

La personne
Saint Hilaire explique : “En croyant cela, à savoir la pluralité des personnes en Dieu, commence, avance, persévère. Même si je sais que tu n’arriveras pas au terme, je te féliciterai pourtant de ton progrès. En effet, celui qui avec piété poursuit l’infini, même s’il ne l’atteint jamais, tire néanmoins profit de sa marche en avant”

La raison ne peut intégrer cette notion de Trinité. Il s’agit donc d’une vérité de foi. Mais elle peut malgré tout tenter d’en comprendre le maximum pour simplement la sauvegarder des erreurs d’interprétation et hérésies. Ça a été l’obsession et le travail de tous les Pères de l’Eglise et de Saint Thomas.
La réflexion sur la Sainte Trinité n’eu pour but que de permettre aux chrétiens une meilleure contemplation de cette vérité de foi et aussi une défense de cette même vérité de foi contre les hérésies. On a donc du inventer de nouveaux mots pour signifier Dieu ou le nommer, simplement pour contrer ces hérésies à son propos.
Le terme de personne pour nommer Dieu est à prendre dans ce sens : « La réflexion sur la personne n’aura donc pas d’autre but que de nous aider à saisir ce que la Révélation dit de Dieu Père, Fils et Saint-Esprit. »

La vérité et l’erreur
En résumé : la Somme de théologie ne reprend pas le dossier biblique et patristique de la Somme contre les Gentils, mais elle organise et approfondit les thèmes spéculatifs qui servent à saisir quelque chose de la vérité afin d’écarter les erreurs et de répondre aux objections rationnelles : la procession, la relation, la personne, la doctrine du Verbe et de l’Amour.

Manifester la vérité et critiquer les erreurs participent de la même façon dans ce travail théologique sur la Sainte Trinité.
Les erreurs les plus intéressantes sont celles qui s’attaquent le plus profondément à la vérité.
Les hérésies ont donc permis et permettent toujours ce travail indispensable de la raison spéculative pour éclaircir autant que faire se peut le mystère de la Sainte Trinité.
La manifestation de la vérité et la réfutation des erreurs ont partie intimement liée, de telle sorte que l’une ne peut pas s’accomplir sans l’autre.

Deux erreurs en matière trinitaire : le modalisme sabellien et l’arianisme et le semi-arianisme pneumatomaque.

« L’élaboration d’une réflexion spéculative sur la Trinité, avec l’emploi d’analogies et l’usage de ressources philosophiques, est donc guidée par un motif qui comporte un double aspect : la contemplation de la vérité révélée, permettant la défense de la foi contre les erreurs. La théologie trinitaire a pour but de montrer que la foi en la Trinité est raisonnablement pensable…

En effet, lorsqu’on manifeste l’intelligibilité de la foi trinitaire par des « arguments vraisemblables », on montre – sans prouver la foi – que les arguments des hérésies ou les objections contre la foi trinitaire ne s’imposent pas nécessairement, puisque, en posant une autre voie, on établit une alternative valable, capable de manifester la vérité de la foi. Il ne s’agit pas exactement de montrer la stricte convergence de la foi et de la raison, mais plutôt leur non-divergence ou, mieux encore : la convenance du vrai.

5. La question des propriétés de Dieu.
Saint Thomas commence par rappeler la simplicité de Dieu. Dieu n’est pas composé de ceci ou de cela mais sa personne correspond parfaitement à son essence.
Mais notre intelligence humaine peine à concevoir cette simplicité divine. En effet, par notre langage humain, nous avons des mots concrets qui saisissent des réalités concrètes ( une fleur, un oiseau,..) et des mots abstraits pour saisir les « principes « ou « formes » de ces réalités ( la blancheur de la fleur ou l’animalité de l’oiseau ). Pour parler de Dieu, nous allons utiliser ce langage humain et utiliser et parler de Dieu lui-même ( mot concret) et parler du Père ( mot abstrait qui se réfère à la paternité divine )
Ces explications nous renvoient à la question rencontrée par les Pères Cappadociens dans leur débat avec l’arianisme et le sabellianisme. La foi confesse trois hypostases ou trois personnes en Dieu : le Père, le Fils, le Saint-Esprit. Mais comment montrer que les Trois, bien qu’ils soient le même Dieu, ne se confondent pas ? Comment saisir et manifester que le Père n’est ni le Fils ni le Saint-Esprit ? Pour montrer la vraie divinité des trois personnes, il a fallu dégager le concept d’« essence » (ousia) par laquelle chacune des trois personnes est vraiment Dieu. De même, pour montrer la vraie pluralité et la distinction des personnes, il a fallu discerner les caractéristiques par lesquelles le Père est Père, le Fils est Fils, et l’Esprit est Esprit. La doctrine des propriétés, telle qu’on la trouve à sa première maturité chez saint Grégoire de Naziance est née de cette question : en cherchant les caractéristiques des personnes, on pourra montrer leur distinction dans l’unité, face à l’arianisme et au sabellianisme qui nient soit la vraie divinité soit la vraie pluralité de ces personnes.

Pour montrer que le Père se distingue du Fils et du Saint-Esprit, il faut montrer, à l’aide du langage abstrait des notions et propriétés « ce par quoi » le Père se distingue du Fils et du Saint-Esprit.
La précision des notions est un exercice typique de l’intelligence humaine : en effet, Dieu, dans sa simplicité ne se distingue pas entre ce qu’Il est(Dieu), qui Il est (le Père) et ce par quoi il est Père (la paternité). Mais nous, nous nous devons de distinguer au mieux ce mystère pour le contempler.

6.La théologie trinitaire comme « exercice spirituel »
Tenter de connaître, d’approfondir sa connaissance du mystère trinitaire ou d’un autre mystère de foi est un exercice spirituel pour un croyant : cette connaissance, ne nous le cachons pas, est extrêmement réduite face à l’infinité que Dieu (« une petite goutte » dit Saint Thomas) mais elle permet malgré tout de développer notre amour de Dieu, tout simplement parce que lorsqu’on aime, on veut connaître et plus on connaît, plus on aime !
saint Augustin propose alors un exercice d’élévation, de degré en degré, afin de déceler dans la créature, comme en miroir, la Trinité divine : dans les œuvres corporelles de Dieu, dans l’homme extérieur puis dans l’homme intérieur, dans ses facultés et, surtout, dans ses actes spirituels d’union à Dieu.


« l’étude de la Trinité dans son mystère intime s’achève dans l’étude de l’économie trinitaire. » ce qui signifie que l’étude du mystère trinitaire permet de mieux comprendre la doctrine du salut de l’homme par Dieu, de renforcer plutôt notre foi et d’aimer surtout Notre Seigneur et notre Dieu qui nous sauve.

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