dimanche 19 octobre 2008

La Sainte Trinité, chez Saint Thomas

Le mystère de la Sainte Trinité chez Saint Thomas.
Synthèse d’un article trouvé dans la revue Nova et Vetera du Fr. Gilles Emery op. ( op signifie : ordre prêcheur, en l’occurrence ici : un dominicain)

Extraits tirés de « Saint Thomas d’Aquin Le bœuf muet » de Chesterton.

"Loin de moi l'idée qu'un pauvre frère puisse nier la présence des
éblouissants diamants contenus dans votre tête, sculptés en formes
mathématiques parfaites et rayonnant une pure lumière céleste; ils
sont là presque avant que vous commenciez à penser, ou même à
voir, à entendre ou à sentir. Je n'ai cependant pas honte d'avouer que
la nourriture de ma raison passe par mes sens; que ce que je pense est
grandement redevable à ce que je vois, je sens, je goûte et je touche;
et, en ce qui concerne ma raison, je me sens obligé de traiter toute
cette réalité comme étant réelle. Bref, en toute humilité, je ne crois
pas que Dieu voulut que l'Homme utilise seulement la sorte d'intelligence
élevée et abstraite que vous avez le bonheur de posséder: je crois qu'il existe un lieu mitoyen où des faits sont proposés aux sens
pour être traités par la raison; et que la raison a le droit d'y régner
comme représentante de Dieu dans l'Homme. Certes, ceci est d'un
niveau moins élevé que les anges; mais c'est d'un niveau plus élevé
que les bêtes et que tous les objets matériels qui se trouvent réellement
autour de l'Homme. Certes, l'homme peut aussi être considéré
comme un objet, et même un objet déplorable. Mais un homme
peut faire ce qu'un autre homme a fait; et si un vénérable vieux païen
du nom d'Aristote peut m'aider à le faire, je lui en serai humblement
reconnaissant."

On ne pourra guère cacher plus longtemps à qui que ce soit, que S. Thomas d'Aquin fut un des grands libérateurs de l'intelligence humaine.

Le fait de l'histoire nous force à voir que Thomas était un grand homme qui réconcilia la religion et la raison, qui lui ouvrit le chemin des sciences expérimentales, qui insista que les sens étaient les fenêtres de l'âme et que la raison pouvait de droit divin se repaître des faits, et que la Foi avait affaire à assimiler la viande de la plus solide et de la plus pratique philosophie païenne
et la raison, qui lui ouvrit le chemin des sciences expérimentales, qui
insista que les sens étaient les fenêtres de l'âme et que la raison pouvait
de droit divin se repaître des faits, et que la Foi avait affaire à assimiler
la viande de la plus solide et de la plus pratique philosophie païenne.

On trouve la confiance en la raison au coeur même de l'enseignement
thomiste tandis qu'au coeur même de l'enseignement luthérien, on
voudra que la raison ne soit pas du tout fiable.

Ce point est très au point: ces hommes devinrent d'autant plus orthodoxes,
conformes à la foi, qu'ils devinrent plus rationnels ou plus naturels. Devenir plus orthodoxe, plus conforme à la foi, était l'unique façon de devenir plus rationnel et plus naturel. En d'autres mots, une véritable théologie libérale n'a rien à voir avec le libéralisme [théologique] et ne pourrait même pas coexister avec celui-ci.

Il en va de même avec la vieille question plus métaphysique de l'Un et du Multiple, qu'il faudra reprendre plus tard et que nous reverrons
trop superficiellement. Les êtres sont-ils tellement différents qu'ils
ne puissent être classifiés, ou tellement unis qu'ils ne sauraient être
distingués? Sans prétendre répondre maintenant à de telles questions,
nous pouvons en quelque sorte dire que S.Thomas insiste fortement
que la variété existe réellement tout autant que l'unité.



Le mystère de la Sainte Trinité chez Saint Thomas.
Synthèse d’un article trouvé dans la revue Nova et Vetera du Fr. Gilles Emery op. ( op signifie : ordre prêcheur, en l’occurrence ici : un dominicain)

Quelle est la finalité de l’étude d’une théologie trinitaire, qui développe les notions de « processions », de « relations », de « personnes » et de « propriétés » , telle que la développe Saint Thomas ?

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